L'arrêt de travail pour burn-out ou toute autre maladie liée à un événement ponctuel vécu par le salarié, relève de la responsabilité de l'employeur. L'entreprise a pour obligation de veiller à l'épanouissement professionnel, la sécurité et la santé de ses employés. Tout état de santé lié au stress, l'insécurité professionnelle et/ou la fatigue émotionnelle ne peut faire l'objet d'une rupture de contrat. Quelles sont les obligations de l'employeur et de l'employé en cas d'arrêt de travail pour burn-out ?
Quelle est la durée moyenne d'un arrêt de travail pour burn-out ?
Le burn-out est une maladie psychique, un état d'épuisement professionnel qui tient sa source d'un stress important développé au travail. En d'autres termes, il s'agit d'un trouble psychique qui empêche le salarié d'exercer correctement ses fonctions au bureau. Cet état de fatigue mentale se justifie auprès d'un psychothérapeute professionnel pour obtenir un arrêt maladie d'une courte durée. Selon la gravité de l'affection et le stade de burn-out dans lequel le salarié se trouve, la durée de l'arrêt de travail reste variable. La durée d'un arrêt de travail pour burn-out varie de quelques jours à plusieurs semaines. En moyenne, cette période dure entre 3, 18 jusqu'à 24 mois, selon le temps de guérison nécessaire indiqué par le thérapeute. Seul le compte rendu du psychothérapeute professionnel en justifie la limite.
Comment prouver son burn-out ?
Les principaux signes d'un burn-out professionnel sont :
- Une lourde sensation de fatigue physique et mentale.
- Une addiction à l'alcool, à la drogue et/ou à certains médicaments dont notamment des antidépresseurs.
- Une perte sensible de la confiance en soi.
- Des états permanents d'anxiété, de stress et de nervosité au travail.
- Des douleurs physiques sans origine apparente (maux de tête, maux de dos, etc.)
- Une insomnie et des troubles de sommeil importants.
- Une envie de se surpasser à tout moment et de mieux faire sans y parvenir.
- Une perte de motivation.
- Un isolement.
- Un délaissement total de la vie personnelle au profit de la vie professionnelle.
- Des troubles hormonales importantes.
- Une constante sensation de culpabilité.
Pour prouver son burn-out, le salarié doit obligatoirement consulter un médecin psychothérapeute professionnel. Ce médecin spécialiste fournit ensuite un bilan complet de sa santé mentale pour valoir ce que de droit dans son milieu professionnel. Il suffit de montrer ce rapport médical à son employeur pour obtenir un arrêt de travail pour burn-out.
Burn-out professionnel : quelles sont les obligations du salarié ?
Face à une malade burn-out, le salarié est tenu de :
- Consulter un médecin spécialiste (un psychothérapeute) capable de réaliser un bilan de santé pouvant justifier son burn-out.
- Dénoncer sa situation psychique et mentale auprès de ses collègues de travail, son responsable hiérarchique, le responsable des ressources humaines et son employeur.
- Rapprocher et informer toutes les institutions qui peuvent le représenter en tant que salarié d'entreprise (CHSCT, délégué du personnel, etc.)
- Prendre rendez-vous auprès de la médecine du travail.
- Informer (au besoin) l'inspection du travail.
- Demander la mise en place d'une médiation sur le fondement de l'article L.1152-6 du Code de travail en cas de burn-out causé par un harcèlement moral.
- Solliciter la CEPAM pour faire reconnaître son burn-out comme maladie professionnelle.
- Soulever un cas de licenciement abusif en cas de rupture du contrat de travail par l'employeur ou saisir le conseil de prud'hommes d'une demande de résiliation judiciaire.
Comment soigner le burn-out professionnel ?
Le meilleur traitement qui permet de soigner un burn-out professionnel, c'est d'en déterminer les principales causes et de les résoudre une à une, à la source. Le recours à un professionnel de santé, en l'occurrence un médecin psychothérapeute, est indispensable. Il s'agit de suivre un traitement spécifique, orienté vers le rétablissement de sa santé mentale de façon à retrouver toute l'énergie nécessaire pour remplir correctement sa fonction professionnelle.
De manière générale, l'arrêt de travail est souvent une prescription obligatoire en cas de burn-out. Dans la pratique, le médecin exige un repos d'une période plus ou moins longue, pour favoriser le regain d'énergie chez le patient. Un congé maladie de trop longue durée est à proscrire pour éviter une reprise professionnelle difficile par la suite. Durant son congé maladie, le patient doit aussi apporter quelques changements radicaux dans sa vie :
- Mode de vie : faire du sport, sortir avec des amis, trouver des centres d'intérêt et de divertissements.
- Alimentation : privilégier une alimentation équilibrée et saine, éviter l'alcool et le tabac.
- Perception du milieu professionnel, des collègues de travail : réduire sa sensibilité aux critiques non constructives.
- Maîtrise du stress : adopter une attitude zen dans toutes les situations.
- Gestion de la pression et des conflits professionnels : régler les différends professionnels au bureau, éviter de mélanger les problèmes personnels aux problèmes professionnels, etc.
La thérapie cognitivo-comportementale est particulièrement recommandée par les professionnels pour soigner une maladie de burn-out professionnel. D'autres thérapies comme l'approche systémique font aussi des miracles dans le milieu professionnel. Dans la pratique, un psychologue de travail et/ou un spécialiste en gestion des ressources humaines peut aussi aider à assainir l'environnement psychique en entreprise.